La fiche d’identité du roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fiche de lecture indique d’abord les références indispensables:

L’auteur: son nom apparaît dès la couverture. Le roman peut ainsi être situé dans une biographie et à un moment de l’histoire littéraire. Les éditions de poche contiennent souvent une chronologie qui facilite cette mise au point.


Le titre: il informe, oriente la lecture, suscite l’intérêt. Certains titres annoncent un thème, un personnage central (Madame Bovary de Flaubert); d’autres sont plus énigmatiques (Le Hussard sur le toit de Giono). On recopie toujours un titre en le soulignant.


La date: l’année du copyright (en bas à gauche au début du livre) est celle de l’édition utilisée, rarement de la première publication. Cette dernière est indiquée ailleurs (dans une note, une préface... ou dans un autre livre).


L’édition: indiquée sur la couverture, avec le nom de la collection. Il faut ces précisions: un même roman peut présenter des variantes selon les éditions


D’autres informations utiles peuvent être tirées de la présentation générale du livre:
le nombre de pages, ainsi que les divisions indiquées dans la table des matières: nombre de parties, de chapitres...


l’existence d’une préface, d’un avant-propos, etc. - dont il faut situer l’auteur (le romancier lui-même? un critique d’aujourd’hui?). On trouvera dans ces textes des informations sur la genèse du roman, les conditions de sa réception, la catégorie à laquelle il appartient (roman historique, psychologique...

 

Les personnages et l’action  


La fiche de lecture procède à l’inventaire des personnages en indiquant leurs noms et les principaux traits (physiques, psychologiques, sociaux) qui les caractérisent. Elle établit leurs relations, précise qui est le héros (et pourquoi il est le héros), dégage les thèmes psychologiques (amour, ambition...) du roman.


En cernant l’enjeu de l’action, on identifie les fonctions (rôles des personnages dans l’action, ou forces agissantes autres que des personnages): sujet et objet, destinateur et destinataire, adjuvant et opposant. La répartition des fonctions sera résumée dans un schéma.


Tout roman conduit d’un état initial à un état final. La comparaison entre le début et la fin permet de discerner les transformations qui se sont accomplies, le but qui a été atteint.


Le résumé (rédigé au présent) met en valeur l’enchaînement des épisodes en respectant l’ordre de la narration (et non l’ordre de l’histoire). Il insiste sur les fonctions qui déterminent l’action et sur le temps et le lieu des actions successives.

 


L’espace et le temps de l’histoire

 

Il faut repérer le cadre de l’histoire, noter les déplacements dans le temps (durée qui s’écoule entre le début et là fin de l’histoire) et dans l’espace (parcours du héros).


On pourra ainsi faire apparaître la valeur symbolique du temps (le temps comme dégradation? progrès? cycle naturel?) et de l’espace (opposition ville/campagne, espace ouvert/espace fermé, etc...) Cet espace et ce temps du roman renvoient-ils au monde réel? La fiction entretient plus ou moins l’illusion de réalité, selon la part qu’elle accorde aux lieux réels et aux dates historiques. Le roman peut être globalement réaliste, merveilleux (parti pris d’un cadre irréel), ou fantastique (intrusion du surnaturel dans le monde réel).


On se demandera si la société représentée correspond à une société réelle, et quelle image elle donne des catégories sociales, des courants idéologiques, des événements d’une époque donnée. Le roman peut proposer une vision de la société, mettre l’accent sur certains thèmes sociaux et historiques (le travail, la guerre, le conflit entre des classes...

 

Les modalités de la narration


Il faut déterminer la position du narrateur (ou des narrateurs): appartient-il ou non à l’histoire qu’il raconte? Intervient-il ou non dans sa narration? Quel point de vue adopte-t-il: interne? externe? omniscient? Le moment de la narration: narration ultérieure? simultanée? antérieure? intercalée?


L’ordre de la narration: se conforme-t-il à l’ordre de l’histoire ou présente-t-il des variations (un retour en arrière important…)? Un schéma pourra rendre compte des perturbations de la chronologie en représentant les deux axes de la narration et de l’histoire.


La durée de la narration: quelles sont les variations de rythme sur l’ensemble du roman? Un schéma fera apparaître les changements les plus marquants (par exemple, une longue pause descriptive suivie d’un chapitre de scène dialoguée)

 

Les caractéristiques du style

Les choix d’écriture apparaissent dans le choix du discours ou du récit, et dans la répartition des séquences narratives et descriptives. On définit plus précisément le style à partir de la syntaxe (simple ou complexe), des figures (repérer les plus fréquentes) et du registre de langue (familier ou soutenu): recopier des extraits caractéristiques.


Les principaux champs lexicaux confirment les thèmes dominants. Ils indiquent souvent aussi des valeurs, un message que le romancier communique à travers sa fiction. Plus généralement, tout style est chargé d’une vision du monde: force critique de l’ironie chez Voltaire, valeur de la description chez Zola (observation de type scientifique).

source:
http://www.lyc-lamour.ac-montpellier.fr/discip/lettres/cours/recit/roman.htm

 

 

accueil