De l'alcool à respirer

Sur le modèle des narguilés orientaux.
La société américaine Awol lance une machine à inhaler l'alcool. Respirer de l'alcool évite les lourdeurs d'estomac et allège la ligne. La version de base est vendue 300 euros:
www.awolspirit.com

Des cadeaux philosophiques

Une sélection de produits dérivés et ironiques
Les produits de The Unemployed Philosophers Guild détournent mythes et concepts intellectuels. Ils se positionnent sur le marché porteur des cadeaux pour adultes. Au catalogue, un oreiller décoré d'un dessin de Freud disant: «Racontez-moi votre enfance!» Une montre sur laquelle Sisyphe pousse l'aiguille des secondes à l'infini. L'écharpe aux sonnets de Shakespeare. Les pastilles à la menthe «Après la thérapie». En 2004, la société américaine a réalisé 1,4 million d'euros de chiffre d'affaires. Son dirigeant, diplômé en philosophie, a transformé sa quête existentielle en objectif matériel. Son projet est de «satisfaire l'appétit des consommateurs pour des cadeaux originaux». Le patrimoine culturel français regorge de richesses à exploiter avec humour et marketing:
www.philosophersguild.com

Une carte d'identité virtuelle

Des produits de surveillance des enfants
Retrouver les enfants perdus est le Graal du secteur de la sécurité. Lorsqu'un enfant disparaît, les parents ne disposent pas toujours des informations nécessaires à transmettre aux autorités. Deux sociétés offrent des CD-Rom pour stocker les informations vitales: photographies, empreintes digitales, taille, poids et signes particuliers. En cas de besoin, les CD sont distribués en quantité illimitée. Ça marche également avec les animaux égarés!:

www.ident-a-kid.com

Des alliances pour célibataires

Un signe reconnaissance "mini budget"
La bague pour célibataires est un anneau argenté cerclé d'azur. En son milieu, une fente symbolise l'ouverture à de nouvelles discussions, rencontres et aventures. La bague se porte à l'annulaire et coûte 39 euros. Un petit prix pour un bijou amené à devenir vite obsolète. L'idée est d'aider les célibataires à se reconnaître entre eux. Singelringen, la société suédoise à l'origine de l'idée, a vendu 5 000 alliances les six premiers mois. L'investissement de départ est minime (moins de 3 000 euros), la société rentable dès le premier mois, la marge, de 25 %. La franchise pour la France est à saisir!:
www.singelringen.com

Des friandises high tech

Des billes de glace en pot: notre produit "préféré"
L'imagination des Américains en matière de junk food («nourriture poubelle») ne cessera jamais d'étonner. Cette fois-ci, un biologiste a observé de la glace alimentaire refroidie par «cryogénisation flash» se décomposer en minuscules billes. Il a commercialisé sa découverte sous la marque DippinDots. Les billes de glace en pots ou en gâteaux se vendent comme des petits pains. En seulement cinq ans, la société a ouvert 635 franchises et continue de se développer. Le marché: parcs d'attractions, salles de cinéma, centres commerciaux, stades, etc:

www.dippindots.com

Encore des idées? En voici quelques-unes, françaises et d'ailleurs...

Soutien psychologique dans les entreprises

Créé par Marie-Anne Perrey, Calypso IPRP s'est lancé sur le créneau du mieux-être au travail, en prévenant le stress et les mauvais comportements! Une idée à suivre...

Calypso IPRP est l'une des rares sociétés en France à prévenir et gérer les risques psycho-sociaux en entreprise: stress au travail, harcèlement, comportements addictifs... Contactée par les dirigeants de société, des médecins du travail ou des salariés, l'entreprise grenobloise, créée en décembre 2005 par Marie-Anne Perrey et une autre psychologue, travaille avec un conseiller scientifique, directeur d'un laboratoire de psychologie sociale. Depuis un an, Calypso IPRP (8 personnes) a effectué une trentaine de missions d'audit, de conseil, de formation dans le Sud-Est et à Paris, dans des entreprises (grandes et petites) et aussi dans des collectivités.

Le magasin des produits nouveaux

S’il y a bien un domaine où la créativité française s’exprime, c’est celui des produits alimentaires. D’ailleurs, l’alimentation provoque une frénésie de créations dans le monde entier que le SIAL (Salon international de l’alimentation) présente chaque année paire. A longueur d’année des chefs, des designers, des couturiers… et des industriels créent. Tant et si bien que le problème n’est plus de créer mais de vendre! Or la distribution alimentaire tient en quelques acteurs (Carrefour, Leclerc, Intermarché, Casino, Cora, Système U et Auchan, et quelques hard discounters) dont la préoccupation essentielle est le chiffre d’affaires et non le risque. Or un nouveau produit est un risque, un risque de réussir comme un risque de perdre.

Ces nouveaux produits alimentaires reçoivent pourtant l’approbation des consommateurs à travers des tests coûteux. Et l’on sait que le consommateur est intéressé par la nouveauté… encore faut-il qu’il la trouve, qu’elle lui soit présentée, et qu’il puisse la tester. Il y a donc un concept de magasin à créer: le magasin des produits nouveaux. Il ne s’agit pas de créer un nouveau supermarché mais un magasin d’environ 100 m² réservé aux produits alimentaires nouveaux et donc aux nouvelles idées de recettes, de repas, d’alimentation en général. Les géants (et moins géants) de l’alimentaire seront partie prenante et d’autant plus intéressés de se trouver confrontés –pour quelques mois– à d’autres créations.

Implantés en centre commercial ou centre-ville, côtoyant des magasins d’alimentation ou pas, ces boutiques ne feront pas la course au prix le plus bas mais à la création qui fidélise le plus. Comme Zara ou Mango, les produits auront une durée de vie courte en magasin (trois à six mois) avant de passer dans la distribution traditionnelle… ou de tomber dans les oubliettes. Le magasin des nouveaux produits, c’est éviter les contraintes lourdes et onéreuses du référencement en grande surface alimentaire pour y revenir en position de force par l’appui des consommateurs acheteurs.

Des bijoux pour cheveux

Les bijoux, Lucyf'Hair les glisse dans les cheveux comme un fil dans le chas d'une aiguille. C'est en brevetant ce système de fixation que la société lyonnaise créée par Sylvain Tillon s'est fait un nom dans les accessoires de mode.

Après une première gamme pour Etam fin 2004, elle a développé une série en cristal de Swarovski en vente chez les coiffeurs et lance une gamme haute couture avec un couturier lyonnais. Une partie de la production sera relocalisée en France en 2007.

Soutenu par des business angels lyonnais, Lucyf'Hair prévoit de doubler son chiffre d'affaires à 325 000 euros.

Des vêtements en textile intelligent

Les nanotechnologies peuvent trouver des applications dans l'industrie textile. Telle cette nouvelle ligne de prêt à porter masculin qui propose des costumes qui s'adaptent à la température ambiante. On entend beaucoup parler de l'« avenir prometteur » des nanotechnologies sans savoir que mettre derrière ce mot et en quoi une petite entreprise peut utiliser cette technologie. Les nanotechnologies concernent des objets de l'ordre du milliardième de mètre, le nanomètre.

Si les recherches dans ce domaine sont réservées à des industries ultraperformantes, leurs résultats peuvent être appliqués par des PME de l'industrie traditionnelle. C'est ainsi que le fabricant de prêt-à-porter Bruno Saint-Hilaire (42 millions d'euros de CA) vient de créer un costume thermo-régulé. Imaginez un costume qui vous rafraîchit lorsqu'il fait chaud et vous réchauffe lorsqu'il fait froid.

Le secret tient à des micro-capsules de quelques microns de polymère, greffées sur les fibres de la laine, qui passent du solide au liquide vers 30 °C. Ce textile a été créé en collaboration avec l'entreprise Roudière (du groupe Chargeurs), qui a déposé le brevet et a donné l'exclusivité d'exploitation d'un an à Bruno Saint-Hilaire. Le costume est commercialisé à partir de ce mois de février, sous la marque Right Temp. La preuve que les nouvelles technologies sont accessibles au plus grand nombre, pour peu que l'on trouve le partenaire avec qui partager l'idée... et le risque!

Des oeuvres d'art au fond des piscines

Reproduire des photos sur du carrelage en grand format! Imaginez la photo d'un dauphin sur 5 m² au fond de votre piscine! effet "grand bleu" garanti. Les seuls décors innaltérables que l'on connaisse - pas ceux que l'on a testés et dont on "croit" que cela peut résister dans le temps! - mais ceux qui ont effectivement résisté et qui, avec le recul, sont devenus des oeuvres d'art, c.a.d. les céramiques que l'on a retrouvés et qui elles datent de plusieurs siècles! (Plus d'infos sur www.photoceramique-concept.com)

Chaussettes dépareillées

S'appliquer à être original. Comment transformer une idée stupide en succès commercial? En étant professionnel. Quatre amis réfléchissent à de nouvelles idées de business. L'un pense à haute voix: «Tout le monde perd ses chaussettes. Et si l'on vendait des paires de chaussettes dépareillées.» Les autres répondent: «Chiche!» Une entreprise est lancée: LittleMissMatched. Traduisez: «petite erreur» ou «mal assorti».

Mais, dans ce cas, c'est chic, ou plutôt «trop cool». Car la marque vend des paires de chaussettes qui vous font un pied à fleurs roses et l'autre à coeurs bleus. Les petites filles de 8 à 12 ans adorent. Dès la première année, en 2004, le chiffre d'affaires atteint 800 000 euros, et 4 millions d'euros la deuxième. Pour arriver à ce résultat, la société a conçu 130 motifs différents et signé 650 accords de distribution! Encourageant pour les originaux!

Location de sacs à main

Consommer plus, la propriété en moins. BagBorrowOrSteal («sac à emprunter ou à voler») a eu l'idée de louer des sacs à main. Et, dès les trois premiers mois, le service séduisait 400 clientes. La promesse, c'est de changer de sac à main aussi souvent qu'on le souhaite. Et ce, pour le prix d'un seul accessoire! Plus de 1 000 modèles et cinquante créateurs, trois tarifs d'abonnement mensuel en fonction de la valeur du sac: 16, 40 ou 80 euros. A chaque location, s'ajoutent 8 euros pour l'assurance et les frais d'envoi.

Photographe pour rencontres en ligne

Annuaire. Une simple visite sur un site de rencontre suffit à comprendre l'utilité de ce service. Sur dix portraits, neuf sont ratés. Eclairage, cadrage, contraste, flou. Rien ne va, les modèles sont trop éloignés de l'objectif, ils regardent ailleurs. Pour les hommes, c'est pire, la majorité se contente d'une photo d'identité professionnelle prise dans un Photomaton, cravate de travers et regard triste. La solution? Se faire tirer le portrait par un photographe professionnel. La différence est criante. Comment proposer ce service dans tout un pays? Le site américain Lookbetter dispose d'un annuaire de 6 000 photographes à travers le territoire. Il identifie le professionnel le plus proche, organise le rendez-vous et prend une commission. A 110 euros la photo, c'est cher. Mais quel sacrifice ne ferait--on pas pour rencontrer l'amour?

La notation des professeurs

Notation à double sens. Sur Ratemyprofessor, les étudiants notent leurs professeurs ! Ils leur attribuent une note, de un à cinq, selon leur clarté, leur précision, leur organisation, leur charisme. La règle du jeu, c'est d'être constructif. Faire profiter les élèves suivants de sa propre expérience et non se venger d'une sale note. Un commentaire abusif ou insultant est immédiatement exclu par un système de modération automatique. Tous les enseignants ne se réjouissent pas de cette soudaine transparence, mais la plupart utilisent le site pour améliorer leurs cours. John Swapceinski, le fondateur, a eu l'idée du site quand, étudiant, il se demandait quels cours choisir! Six ans après, Ratemyprofessor a collecté 4 millions de commentaires sur 600 000 enseignants venant de 5 000 établissements. Et cela attire la publicité pour des produits juniors ou des services à caractère éducatif.

Le Routard des étudiants

Guides vérité. Collegeprowler («le rôdeur de l'école») est une collection de guides de terrain pour aider les étudiants américains à choisir une université ou une école.

Avant de s'inscrire, les jeunes veulent tout savoir de la vie sur place. Les guides interviewent les étudiants des années précédentes et offrent une synthèse de leurs avis sur l'ambiance, la vie nocturne, la sécurité ou la situation par rapport à la drogue. Sans oublier la qualité de l'enseignement et des professeurs. Luke Skurman lance Collegeprowler en 2001. Il a 21 ans et pas 1 euro de capital. Aujourd'hui, il réalise 1 million d'euros de chiffre d'affaires, couvre 200 établissements et publie 40 nouveaux guides par an.