profiter de la tendance éthique et écolo

 

 

Injecter intégrité, transparence et responsabilité sociale dans les affaires, c'est possible, en misant sur de nouvelles activités.

 

 

 

Tendance éthique: on peut tout faire "autrement"

L'éthique est un gisement infini de nouvelles activités: on peut réinventer chaque secteur d'activité en y injectant intégrité, transparence et responsabilité.

 

Tourisme solidaire

Laissez-nous vous montrer de quoi nous sommes capables. C'est le leitmotiv de l'auberge de jeunesse Inout, implantée dans la banlieue de Barcelone, qui est tenue par un personnel handicapé. L'idée génère un fort capital de sympathie:
www.inouthostel.com


 

Restaurant à prix variable

A la sauce gagnant-gagnant. Denise Cerreta a ouvert le premier restaurant où les consommateurs choisissent le prix et la taille de leur portion. Chacun mange un repas sain et bio selon ses besoins et paie selon ses moyens. Denise Cerreta mise sur l'intégrité de ses clients. En fixant un prix juste, ils assurent la pérennité de leur nouvelle «cantine» de Salt Lake City. Un coup marketing qui peut réussir ailleurs que dans la capitale des mormons:
www.oneworldcafeusa.com

Abris pour... sans-abri

Le high-tech au service de l'urgence. Sanford Ponder, cadre chez Microsoft, fait sa crise de la quarantaine. Ayant regardé un reportage télé sur les SDF, il passe à l'action. Il se dit: «Ces gens habitent dans des cartons. Mais personne ne leur a fait des cartons de meilleure qualité.» Après deux ans de recherches, il lance un abri fabriqué en carton de cartes à jouer. Les morceaux s'assemblent comme un jeu de construction. L'abri a le look d'un dôme et résiste à tout: tremblements de terre, rayons UV, eau, chaleur. L'éclairage et la ventilation sont naturels. Les abris sont destinés aux organisations humanitaires, afin d'abriter les victimes des catastrophes naturelles et les 53 millions de réfugiés dans le monde. L'abri de 10 m2 est vendu 1 600 euros, la version de 40 m2, 4 000 euros. Par ailleurs, les abris sont aussi commercialisés comme équipement de jardin pour les particuliers:
www.icosavillage.com

 

 

Barre de chocolat équitable

Alternative à Mars, Twix et consorts. L'idée vient d'une association anglaise, Comic Relief, spécialiste des recherches de fonds iconoclastes. En 2000, une étude conclut au potentiel d'une barre de chocolat équitable pour les jeunes consommateurs. Une société commune est créée avec Kuapa Kokoo, une coopérative de 35 000 agriculteurs du Ghana. Celle-ci reçoit un tiers du bénéfice des ventes. La fabrication de la barre de chocolat Dubble débute. Son identité graphique est colorée et «jeune». Le produit est distribué dans de grandes chaînes anglaises et des magasins biologiques:

www.dubble.co.uk



Un réseau pour entreprendre après la guerre

Une initiative à relayer en France. Des femmes d'affaires américaines ont lancé l'association Bpeace. Elles aident des femmes dont le pays sort d'une guerre à créer leur entreprise. Leur idée: créer des emplois fait venir la paix. A titre d'exemples, l'association a restructuré une fabrique de paniers de femmes hutues et tutsies. Après l'intervention de Bpeace, le chiffre d'affaires a été multiplié par dix. L'ONG a également fait venir à New York 22 couturières afghanes pendant trois semaines. Ces dernières ont reçu une formation commerciale et rencontré partenaires et distributeurs pour écouler leur production aux Etats-Unis:
www.bpeace.com




Un hôtel, oui, mais charitable.

Le choix de L'Entreprise:

5 % du prix de la chambre pour les SDF

Fin 2004, un collectif de dix associations humanitaires des Pays-Bas lance Charityhotels, un site de réservation international qui reverse 5 % du prix des nuitées à une association d'aide aux SDF ou à l'une des dix associations fondatrices. L'opération ne coûte rien aux clients, ce sont les hôtels qui réduisent leur marge afin d'améliorer leur image. Pour réussir, le site a dû atteindre la masse critique avec les grandes chaînes et 25 000 adresses.

http://www.charityhotels.com/

 

 

 

     

 

Tendance écolo: le vert dans tous ses états


La préservation de l'environnement inspire les entrepreneurs. Ceux-ci offrent des alternatives à des consommateurs de plus en plus sensibles aux enjeux écologiques. Les pionniers doivent s'armer de patience: éduquer le marché à consommer autrement prend du temps.

Fashion... mais équitables

Jeans politiquement corrects. La marque hollandaise Kuyichi fabrique des jeans équitables. Elle achète du coton biologique à une coopérative d'agriculteurs péruviens à qui elle a cédé une partie de son capital. Ainsi, les profits de la vente sont partagés avec les paysans. Kuyichi ne sacrifie pas le look à l'éthique. La coupe de ses pantalons est sexy et s'adresse à des jeunes urbains branchés:
www.kuyichi.com

Taxi écolo

Rouler pour l'environnement. En 2003, Seth Riney lance PlanetTran, première flotte de taxis écologiques au monde. Il s'équipe de Prius Toyota, des voitures hybrides: leur moteur à essence assure le démarrage puis passe le relais à un moteur électrique. Elles consomment deux fois moins d'essence. Le coût d'une licence de taxi étant prohibitif à Boston, il s'oriente vers des marchés non réglementés. Navettes d'aéroport et services aux sociétés. PlanetTran devient le transporteur attitré d'organisations responsables qui se sont engagées en faveur de l'environnement:
www.planettran.com

Gruyère personnalisé

Ma vache et moi. Des fermiers des alpages suisses, les Wyler, louent leurs 20 vaches sur internet. Le client choisit sa bête sur photo. Le montagnard s'occupe de tout. Le client s'engage, quant à lui, à travailler au moins une journée à la ferme. Il y apprend les secrets de la fabrication du gruyère... A l'automne, le fromage est prêt, le client passe le chercher ou le laisse vieillir sur place. Louer une vache coûte 120 euros par mois ou 220 euros la saison. C'est cher, mais le fromage est vendu au prix de gros: 10 euros le kilo. Les vaches des Wyler sont réservées d'une année à l'autre. Du coup, la famille a entraîné d'autres producteurs. Au total, plus de 100 bêtes sont disponibles. Les clients sont des familles avec enfants ou des restaurants qui veulent des produits du terroir:
www.kuhleasing.ch

Cercueil design

S'inspirer de l'Egypte. Hazel Selena, une Anglaise, a imaginé une nouvelle génération de cercueils, écologiques et spirituels. Légers (14 kg), ils sont fabriqués en papier biodégradable. Et s'inspirent de l'art funèbre de l'Egypte ancienne. Leur forme évoque la graine qu'on sème en terre. Ou la barque de la dernière traversée. Ecopod vend une centaine de pièces par an (700 euros):
www.ecopod.co.uk

 

Bonne eau

Dépasser Evian? Belu a tout pour s'imposer sur le marché difficile de l'eau en bouteilles. C'est la première marque d'eau minérale anglaise à reverser tous ses profits pour des projets de purification d'eau. Belu a un prix compétitif et une étiquette réussie. L'enjeu, selon Reed Paget, le président, est de «susciter le débat sur la préservation de l'environnement»:
www.belu.org

Hôtel éco chi

Formule zen pour bobos. Comment convertir un banal hôtel de bord de mer en hôtel «concept»? En suivant la tendance «éco chic» expérimentée par deux New-Yorkaises au Mexique. Leur hôtel, nommé Amansala, offre un cocktail d'activités zen: cours de relaxation et de yoga, massage et méditation. Cuisine bio à base de poissons et de fruits. Hébergement écolo dans huit cabanes décorées avec de l'artisanat local. Les amies ont investi 80 000 euros. Les clients leur ressemblent, des bobos actifs et urbains:
www.amansala.com

 

 

Sacs recyclés

Uniques. Ecoist, contraction d'éco- logie et d'égoïste, est une collection de sacs à main en matériaux recyclés (papier, emballages...). Ces pièces uniques à prix abordables (de 20 à 200 euros) sont fabriquées par une artiste mexicaine et vendues sur le web. Investissement de départ de moins de 10 000 euros:
www.ecoist.com

Feu de cheminée en sac

Flamber sans polluer. On le pose dans le foyer et on allume. Le sac à feu, en papier, contient des bûches en papier recyclé qui se consument en ne produisant presque pas de CO2. Neuf heures de combustion pour 25 euros!:
www.simplefire.com

 

 
             
 

 

Encore du vert? Voici d'autres exemples pour faire de l'or avec le développement durable

Les énergies renouvelables, les matériaux respectueux de l'environnement, le recyclage sont en train de devenir des vrais business. Certains créateurs d'entreprises commencent à exploiter ce filon avec succès.


Le développement durable devient un vrai business! Les ventes de voitures «ecolo-friendly» progressent. Le monde du packaging réalise des emballages plus petits ou biodégradables (essor des bio-plastiques issus des énergies renouvelables). Le bâtiment propose des process et des matériaux respectueux de l'environnement.

Des créateurs d'entreprise surfent sur la vague porteuse du business de l'environnement: Skywate, créée en 2004 (1 million d'euros de chiffre d'affaires en 2006), par exemple, propose des installations de récupération d'eau de pluie, un marché encouragé par un crédit d'impôt (8 000 euros) voté fin 2006. NeoEco lance un jeu de stratégie pour gérer et développer une entreprise durable. Si bien des process ou des produits nuisent encore grave(ment) à la planète, s'engager dans une démarche DD et le faire savoir est bon pour l'image et le business.

En France, la grande distribution, toujours en mal de redorer son blason, essaie de se donner une image de marque «durable». En Californie, cinquante grands de la high-tech viennent de créer la «Sustainable Silicon Valley»: Sun, HP, eBay ou Adobe en sont. Google installe des panneaux solaires sur ses locaux de Mountain View, ils produiront un tiers de l'électricité consommée par le site.

 

Des balises de mesure du bruit et de la pollution


Créé par Didier Dufournet, Azimut monitoring se développe sur le créneau du contrôle des nuisances. Une idée à suivre...



Azimut monitoring mesure en continu le bruit et la pollution atmosphérique avec de petites balises autonomes, dotées de capteurs solaires. L'offre de services de la société de Chambéry lancée en avril 2006 par Didier Dufournet intègre la collecte, le traitement et la diffusion de ces données, notamment sur le Net. Ses clients sont des collectivités, des zones d'activité, des sites de loisirs et des entreprises du BTP.

A la recherche de distributeurs en France et en Europe, elle vise l'équilibre financier à l'horizon 2008 avec un chiffre d'affaires de 1 million d'euros et une dizaine de salariés.

 

     

L'éco-produit se développe


Après dix années de responsabilités dans une station de ski, Benoît Martin s'est trouvé au chômage. C'est parce qu'il était convaincu de la nécessité de respecter la planète qu'il a créé l'entreprise The Earth Rider. Fort d'un prêt de l'Adie de 4 000 euros, il s'est associé en 2002 avec un designer anglais. Au coeur des Hautes-Alpes françaises, il crée et commercialise des sacs et des accessoires beaux et astucieux en chanvre, en suivant des critères de qualité et de respect de l'environnement stricts. Ces produits répondent à une prise de conscience des impératifs de préservation des ressources naturelles et de protection de la planète. Son chiffre d'affaires double chaque année et il compte réaliser 100 000 euros de ventes hors taxes en 2006. A découvrir sur www.earth-rider.com


De la lingerie en coton bio

Créé par Catherine Abruzzo, CA Bio s'est développé sur le créneau du textile biologique.
Parce que le coton traditionnel est très pollué par suite de nombreux traitements chimiques, Catherine Abruzzo a lancé en octobre 2004 une ligne de lingerie en coton biologique, certifié par un organisme hollandais. La créatrice de CA Bio, qui travaillait auparavant à la centrale d'achat de Zannier, respecte les critères du commerce équitable avec ses fournisseurs turcs. Les produits de la marque Peau Ethique sont vendus dans une centaine de boutiques en France et à l'étranger. Son chiffre d'affaires a progressé de 50 % en 2006, à 150 000 euros.

 

Des produits d'entretien et de bricolage écolos

Créé par Luc Gallot, Eco Tech Distribution s'est développé dans le secteur de la chimie verte pour la maison!

Luc Gallot s'est converti à la chimie verte après avoir manipulé des produits chimiques composites. Il a créé en septembre 2004 une société de négoce, Eco Tech Distribution (40 000 euros de chiffre d'affaires), dans le sud de l'Isère, qui vend quatre gammes de produits écologiques de décoration, d'isolation naturelle, de nettoyage, ainsi que des résines. Ses clients sont pour moitié des professionnels. En septembre, il a ouvert un premier magasin à Bourg-de-Péage. Un second devrait suivre en 2008.

 

 

 

 

 

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