ESIL- SEDI

Pourquoi regionalisme ?

Pour le meilleur et pour le pire, l'Europe a historiquement été le centre du monde à partir de l’Ère Moderne, en créant différentes périphéries qui ont dû adopter la foi, l'organisation sociale et les systèmes juridiques européens. L'influence de l'Europe sur les autres continents est un fait historique qui méritait d'être revisité d'un point de vue juridique. Il fallait également évaluer les réactions, pour ainsi dire, des autres régions envers l'Europe et leurs approches du droit international, le cas échéant.

L’Espagne —et à nouveau pour le meilleur et pour le pire— a eu une influence sur ce point de vue régional. C'est une des raisons du choix du sujet pour la Conférence générale à Valence. Une autre raison est que le régionalisme, d'un point de vue juridique, a sa propre resonance dans l'un des leitmotivs de la SEDI, à savoir l'unité et la fragmentation du droit international. Nous avons déjà discuté de ce sujet dans une perspective de spécialisation, à partir d'un point de vue purement théorique ou d'un point de vue judiciaire opérationnel. La perspective régionale est venue donc s’ajouter à l’acquis de recherche de la SEDI.

Pendant la Conférence, au lieu d’une vision simplement “horizontale”, un axe plus diffuse d’analyse a était pris en compte pour évaluer l’existence des nouveaux centres et périphéries. Du développement économique à l'accès à la technologie, de nouvelles générations de droits humains à des concepts immatériels des groupes et l'appartenance ethnique, ainsi que d'autres variables ont été prises en compte pour favoriser de nouvelles approches pour le régionalisme et ses effets en droit international.

Avec les 8 fora et les 8 agorae, et les interventions d’inauguration et clôture, la Conference a offert un complète tour d’horizon sur les différents aspects du régionalisme. En plus, les groupes de réflexion de la SEDI ont eu leurs réunions le jeudi 13 matin. Finalement, le Samedi a eu lieu la Assemblée générale de la SEDI.