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La fouille du village gaulois d’Acy-Romance, sous la direction de B. Lambot, a révélé plus de 355 plans de constructions répartis autour de quatre grandes places, sur une surface de plus de 14 hectares.
Plus de la moitié des 201000 vestiges animaux recueillis provient de quatre-vingt silos souterrains réutilisés comme dépotoirs. L’un de leurs attraits est qu’ils sont très bien conservés et qu’ils permettent d’étudier l’alimentation carnée par habitations. À côté de ces déchets domestiques, les ossements recueillis dans l’enclos central et dans des fosses proches (soit 7000 restes) témoignent de pratiques collectives. Enfin, la fouille des huit nécropoles du village a livré des ossements témoins de l’implication des animaux dans les pratiques funéraires. L’ensemble permet d’aborder les diverses circonstances de l’alimentation carnée de cette communauté.
L’analyse passe par la mise en évidence des règles de choix des viandes consommées (espèces, individus et morceaux). Comme souvent en Gaule, la basse-cour et la chasse sont peu sollicitées, alors que le poisson est assez abondant, mais l’essentiel est fourni par les mammifères domestiques, le bœuf et le cheval en particulier.
La comparaison du contenu des dépotoirs laisse apparaître de fortes disparités dans la qualité des viandes consommées. L’analyse cartographique montre que ces différences s’organisent par secteur, ce qui permet de contribuer à la restitution de l’organisation sociale du village.
Enfin, l’évolution de l’approvisionnement carnée sur deux siècles d’occupation ouvre sur l’histoire économique de l’élevage.


	DE LA COCINA A LA MESA IV REUNIÓN DE ECONOMÍA EN EL PRIMER MILENIO A.C. CAUDETE DE LAS FUENTES (Valencia) 22 y 23 DE OCTUBRE DE 2009


	Histoire de l'alimentation carnée dans le village gaulois d'Acy-Romance (II-Ier BC, Ardennes, France) Patrice Méniel (CNRS, UMR ARTeHIS, Dijon, France) La Grilletière F-89240 Escamps menielpat@aol.com
	La fouille du village gaulois d’Acy-Romance, sous la direction de B. Lambot, a révélé plus de 355 plans de constructions répartis autour de quatre grandes places, sur une surface de plus de 14 hectares. Plus de la moitié des 201000 vestiges animaux recueillis provient de quatre-vingt silos souterrains réutilisés comme dépotoirs. L’un de leurs attraits est qu’ils sont très bien conservés et qu’ils permettent d’étudier l’alimentation carnée par habitations. À côté de ces déchets domestiques, les ossements recueillis dans l’enclos central et dans des fosses proches (soit 7000 restes) témoignent de pratiques collectives. Enfin, la fouille des huit nécropoles du village a livré des ossements témoins de l’implication des animaux dans les pratiques funéraires. L’ensemble permet d’aborder les diverses circonstances de l’alimentation carnée de cette communauté. L’analyse passe par la mise en évidence des règles de choix des viandes consommées (espèces, individus et morceaux). Comme souvent en Gaule, la basse-cour et la chasse sont peu sollicitées, alors que le poisson est assez abondant, mais l’essentiel est fourni par les mammifères domestiques, le bœuf et le cheval en particulier. La comparaison du contenu des dépotoirs laisse apparaître de fortes disparités dans la qualité des viandes consommées. L’analyse cartographique montre que ces différences s’organisent par secteur, ce qui permet de contribuer à la restitution de l’organisation sociale du village. Enfin, l’évolution de l’approvisionnement carnée sur deux siècles d’occupation ouvre sur l’histoire économique de l’élevage.
	Departament de Prehistòria i Arqueologia de la Universitat de València. Servei d'Investigació Prehistòrica (SIP) i Museu de Prehistòria de la Diputació de València. Ayuntamiento de Caudete de las Fuentes.